Les phrases à la con
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Les phrases à la con
On pourrait choisir de les oublier, moi je trouve ça plus drôle de les encadrer !
Commençons avec une phrase à la con entendue par Laurette :
Et par Athénaïs :
Je vous laisse compléter la suite, je suis sûre qu'on peut faire une chouette collec' tous ensemble
Commençons avec une phrase à la con entendue par Laurette :
Ma mère qui dit : "Oui Laure va bien car elle a un petit copain qui la
rend très heureuse." Et la personne qui répond : "Ah bon, parce qu'elle
marche maintenant ?" .....................................................
Et par Athénaïs :
Ma mère : "Pense a tes gosses !" ( mes futurs hein )
Un copain : "Morgane ! La seule nana qui plaque un pompier pour un tétraplégique ! "
Ma belle mère : " Tu sais, si ça n'avait pas été toi, ca aurait été une autre."
Ma
belle mère : " Vivre avec un handi c'est pleurer toute sa vie, mais tu
pleurs avant, tu pleurs après mais tu ne pleurs pas devant lui !"
Un copain : "et il a toute sa tête ou c'est un gagatchou ?"
Une copine : " et le sexe ça ne va pas te manquer ?"
Ma mère : " t'aurai pu en trouver un qui ne nous fasse pas dégonder toutes les portes ! "
Ma grand mère : " t'es jeune, t'es belle, profite, ne t'attache pas a un boulet."
Une amie : " ma mère est très impliquée dans l'humanitaire, et les cas sociaux, donc les handi elle connait bien ! "
Ma
belle mère : " quand ludo me dit de ne pas venir, je sais, parce que je
suis sa mère que ca veut dire maman, ca ne va pas, vient me chercher."
Ma belle mère : " Ludo aura toujours besoin de moi, je suis la seule qui sache m'occuper de lui, et donc je suis indispensable."
Je vous laisse compléter la suite, je suis sûre qu'on peut faire une chouette collec' tous ensemble
Re: Les phrases à la con
Bravo Céline pour cette géniale idée de créer un bétisier
On a pas fini de rire...
bonne journée et merci
On a pas fini de rire...
bonne journée et merci
lerossignol- Nombre de messages : 90
Date d'inscription : 23/05/2008
Re: Les phrases à la con
Préjugé à la con
- Comment s'appelle ton fils ?
- Samuel
- Ah.... Mais vous êtes juifs ?
- Heu..............
C'est con hein !
Isa
- Comment s'appelle ton fils ?
- Samuel
- Ah.... Mais vous êtes juifs ?
- Heu..............
C'est con hein !
Isa
Re: Les phrases à la con
alors moi c'est un gamin con devant flunch... (je dis con parce qu'il était assez grand pour comprendre, genre 12 ou 13 ans, mais super-trop déluré, sans gêne, con d'après moi, bref) qui parle à mon copain après nous avoir tourné autour depuis 10 minutes :
- eh t'as des tuyaux là (non déconne on n'avait pas remarqué)
- eh tu manges par là ! (non mais là j'ai hésité entre éclater de rire et lui en coller une, genre oue on vient au flunch pour faire peur aux gens en collant l'entrecôte et les frites dans le tuyau...)
- eh t'as des tuyaux là (non déconne on n'avait pas remarqué)
- eh tu manges par là ! (non mais là j'ai hésité entre éclater de rire et lui en coller une, genre oue on vient au flunch pour faire peur aux gens en collant l'entrecôte et les frites dans le tuyau...)
estrella- Nombre de messages : 171
Date d'inscription : 05/06/2008
Re: Les phrases à la con
Dernière sortie au parc, les enfants testent les nouveaux fauteuils. Ils sont super contents et roulent dans tous les sens.
Un gamin (environ 8 ans) s'approche de Timothée, et le regarde médusé, puis au bout d'un moment lui demande :
- "Est-ce que vous êtes un enfant ?"
Pire que la question elle-même, je crois que c'est le vouvoiement qui nous a le plus glacés. On a bien vu qu'il faisait l'amalgame entre Timothée et le fauteuil, mi-garçon - mi-machine, qu'est-ce que c'était donc que cette entité-là ?
Timothée n'a pas répondu, alors je me suis approchée, et j'ai commencé à parler avec le gamin. Comme j'étais justement en train d'écrire les Questions de Lililou, je me suis dit que c'était un bon moyen de tester mon boulot en situation réelle. Donc je lui dit : "oui, c'est un enfant, il s'appelle Timothée, et toi comment tu t'appelles ?" Le gamin me répond, et pose d'autres questions, le dialogue, même si mal engagé au départ, se tisse peu à peu. Le père du gamin intervient et tire son fils par la manche : "viens, on va demander à Dieu de les guérir." Une fois.
Mais le gamin était entré dans le dialogue, j'avais parlé de maladie, de force dans les jambes... Il demande : "ils sont malades parce qu'ils ont trop dansé ?" Je me dis qu'on a du chemin à faire, mais que l'essentiel c'est que le dialogue ne soit pas rompu. Le père réintervient : "viens, on va demander à Dieu de les guérir." Deux fois.
Puis, il coupe la parole de son fils qui voulait continuer de nous parler, et l'embarque de force, le tirant violemment vers lui et en répétant sa phrase pour la troisième fois.
Le père a aucun moment ne nous a regardé en face, ni adressé la parole. Il ne nous a jamais dit bonjour. Je ne sais pas s'il a prié son Dieu de guérir mes enfants, mais je sais qu'il a coupé le dialogue entre son fils, visiblement mal préparé à la confrontation, mais qui était prêt à faire un bout de chemin vers nous, et nous.
Il a fallu pas mal discuter avec mes enfants après, la question initiale du gamin ayant fait pas mal de dégâts, surtout à Timothée.
Un gamin (environ 8 ans) s'approche de Timothée, et le regarde médusé, puis au bout d'un moment lui demande :
- "Est-ce que vous êtes un enfant ?"
Pire que la question elle-même, je crois que c'est le vouvoiement qui nous a le plus glacés. On a bien vu qu'il faisait l'amalgame entre Timothée et le fauteuil, mi-garçon - mi-machine, qu'est-ce que c'était donc que cette entité-là ?
Timothée n'a pas répondu, alors je me suis approchée, et j'ai commencé à parler avec le gamin. Comme j'étais justement en train d'écrire les Questions de Lililou, je me suis dit que c'était un bon moyen de tester mon boulot en situation réelle. Donc je lui dit : "oui, c'est un enfant, il s'appelle Timothée, et toi comment tu t'appelles ?" Le gamin me répond, et pose d'autres questions, le dialogue, même si mal engagé au départ, se tisse peu à peu. Le père du gamin intervient et tire son fils par la manche : "viens, on va demander à Dieu de les guérir." Une fois.
Mais le gamin était entré dans le dialogue, j'avais parlé de maladie, de force dans les jambes... Il demande : "ils sont malades parce qu'ils ont trop dansé ?" Je me dis qu'on a du chemin à faire, mais que l'essentiel c'est que le dialogue ne soit pas rompu. Le père réintervient : "viens, on va demander à Dieu de les guérir." Deux fois.
Puis, il coupe la parole de son fils qui voulait continuer de nous parler, et l'embarque de force, le tirant violemment vers lui et en répétant sa phrase pour la troisième fois.
Le père a aucun moment ne nous a regardé en face, ni adressé la parole. Il ne nous a jamais dit bonjour. Je ne sais pas s'il a prié son Dieu de guérir mes enfants, mais je sais qu'il a coupé le dialogue entre son fils, visiblement mal préparé à la confrontation, mais qui était prêt à faire un bout de chemin vers nous, et nous.
Il a fallu pas mal discuter avec mes enfants après, la question initiale du gamin ayant fait pas mal de dégâts, surtout à Timothée.
Re: Les phrases à la con
j'ai déjà remarqué (comme tout le monde je pense) que les enfants ont du mal avec le handicap : curiosité (normale), peut-être un peu peur, tous nous regardent passer attentivement quel que soit leur âge. mais bon quand on voit des réactions pareilles de la part de parents... il faudrait leur expliquer que c'est pas contagieux ça me rappelle les réactions des racistes quand leur enfant joue avec un noir ou un arabe : allez viens on rentre, ne joue pas avec lui...
estrella- Nombre de messages : 171
Date d'inscription : 05/06/2008
Re: Les phrases à la con
Je n'ai pas de phrase à la con qui me revienne à l'esprit, mais plutôt une manière de s'exprimer "à la con" devant des personnes handicapées mentales. Lorsque je suis amené à accompagner un résidant d'où je travaille pour un achat ou un rendez vous quelquonque, c'est fréquemment que les personnes qui s'adressent à nous commencent par me parler "normalement" et hausse la voix dès qu'ils s'adressent à la personne que j'accompagne. Si bien qu'une fois, le résidant m'a regardé puis s'est adressé au médecin chez qui nous étions et lui a dit :"je ne suis pas sourd!"
Comme quoi un handicap mental ne rend pas con!
Comme quoi un handicap mental ne rend pas con!
Invité- Invité
Re: Les phrases à la con
On me demande si je marche alors que je suis en fauteuil roulant !!
Michel59- Nombre de messages : 207
Date d'inscription : 15/05/2008
Re: Les phrases à la con
j'ai deja eu le droit en quelques semaine de relation avec mon ami a de superbe phrase a savoir :
un collegue qui m'a croisé avec mon ami et qui le lendemain me demande si c'est mon petit ami ce a quoi je repond par l'affirmative et la un splendide "tu as ta place au paradis" sort du fond de ses entrailles avec le regard brillant d'admiration enfin toute la panoplie de la personne admirative.
phrase debile a laquelle j'ai repondu le plus serieusement du monde " ecoute ca me rassure ce que tu dis car c'est l'unique raison pour laquelle je m'embarrasse d'un handicapé" puis je suis vite parti car mon fou rire etais plutot difficile a contenir devant son air que je caracteriserait d'idiot.
je pense que j'ai perdu a ce moment la mon unique chance d'allez au paradis
et apres j'ai pour l'instant eu le droit a la panoplie basique des phrases debiles cité deja plus haut
un collegue qui m'a croisé avec mon ami et qui le lendemain me demande si c'est mon petit ami ce a quoi je repond par l'affirmative et la un splendide "tu as ta place au paradis" sort du fond de ses entrailles avec le regard brillant d'admiration enfin toute la panoplie de la personne admirative.
phrase debile a laquelle j'ai repondu le plus serieusement du monde " ecoute ca me rassure ce que tu dis car c'est l'unique raison pour laquelle je m'embarrasse d'un handicapé" puis je suis vite parti car mon fou rire etais plutot difficile a contenir devant son air que je caracteriserait d'idiot.
je pense que j'ai perdu a ce moment la mon unique chance d'allez au paradis
et apres j'ai pour l'instant eu le droit a la panoplie basique des phrases debiles cité deja plus haut
Re: Les phrases à la con
(Je préviens que "con" est un adjectif trop léger pour qualifier des choses entendues. Je dirais plus volontiers que ces phrases sont méchantes, destructives, et/ou dangereuses.)
M. est une jeune fille trisomique.
Quelques jours après sa naissance, lorsque la trisomie 21 est diagnostiquée, son père, F., sous le choc, s'écrie: "C'est pas ma fille!".
Quelques semaines après sa naissance, lors d'une promenade le long d'un canal, ce père qui n'a toujours pas "encaissé" le handicap de sa fille, et qui la pousse dans son landeau, souffle à son épouse: "J'ai qu'une envie, c'est de la jeter là dedans!".
La tante de M., qui entend ça, en est choquée.
Mais quelques années plus tard, après une conversation téléphonique soucieuse avec sa mère (qui est donc la grand-mère de M.) au sujet de l'avenir de M., la sus-citée tante lâche: "F. n'avait peut-être pas tort finalement: si on l'avait jetée dans le canal, ni vus ni connus, les soucis seraient terminés! On n'en parlerait plus et ce serait mieux pour tout le monde."
Au cours d'une autre discussion relative à l'avenir de M., cette même tante prend soudain la parole et dit posément, sur le ton le plus sérieux du monde: "On n'en fera jamais rien toute façon, faut pas se leurrer!".
Une autre fois, voyant arriver M. "mal coiffée" (jugement très subjectif..), cette douce tante lui lance gentiment: "Viens me voir M., que je te remette tes barrettes! Là, tu as l'air d'une débile!"
(Les cheveux des trisomiques sont toujours raides, noirs, et tellement fins qu'ils glissent et se dérobent sous n'importe quel accessoire de coiffure.)
L'oncle de M., à table, reproche à M. de manger salement. (M. a environ 14 ans, et il faut savoir que l'hyperphagie est une des marques de sa maladie. C'est pourquoi les trisomiques sont quasi tous en surpoids). Il la regarde se goinfrer, l'air profondément dégoûté, et fait: "Beark! Tu es sale M.!"
Puis, voyant que M. ne lève pas les yeux de son assiette, il se penche sur elle et lui jette un mot sans phrase: "Chien!"
Quant à la grand-mère de M., cela fait dix-sept ans qu'elle n'a de cesse de répéter que "M. est un problème" mais qu'"elle est adorable et souriante", et que "c'est ça qui est bien avec les trisomiques: c'est qu'ils sont toujours heureux!"...
Et elle semble impressionnée par la capacité de sa petite fille à garder le sourire malgré tout ce que la nature a fait contre elle.
M. est une jeune fille trisomique.
Quelques jours après sa naissance, lorsque la trisomie 21 est diagnostiquée, son père, F., sous le choc, s'écrie: "C'est pas ma fille!".
Quelques semaines après sa naissance, lors d'une promenade le long d'un canal, ce père qui n'a toujours pas "encaissé" le handicap de sa fille, et qui la pousse dans son landeau, souffle à son épouse: "J'ai qu'une envie, c'est de la jeter là dedans!".
La tante de M., qui entend ça, en est choquée.
Mais quelques années plus tard, après une conversation téléphonique soucieuse avec sa mère (qui est donc la grand-mère de M.) au sujet de l'avenir de M., la sus-citée tante lâche: "F. n'avait peut-être pas tort finalement: si on l'avait jetée dans le canal, ni vus ni connus, les soucis seraient terminés! On n'en parlerait plus et ce serait mieux pour tout le monde."
Au cours d'une autre discussion relative à l'avenir de M., cette même tante prend soudain la parole et dit posément, sur le ton le plus sérieux du monde: "On n'en fera jamais rien toute façon, faut pas se leurrer!".
Une autre fois, voyant arriver M. "mal coiffée" (jugement très subjectif..), cette douce tante lui lance gentiment: "Viens me voir M., que je te remette tes barrettes! Là, tu as l'air d'une débile!"
(Les cheveux des trisomiques sont toujours raides, noirs, et tellement fins qu'ils glissent et se dérobent sous n'importe quel accessoire de coiffure.)
L'oncle de M., à table, reproche à M. de manger salement. (M. a environ 14 ans, et il faut savoir que l'hyperphagie est une des marques de sa maladie. C'est pourquoi les trisomiques sont quasi tous en surpoids). Il la regarde se goinfrer, l'air profondément dégoûté, et fait: "Beark! Tu es sale M.!"
Puis, voyant que M. ne lève pas les yeux de son assiette, il se penche sur elle et lui jette un mot sans phrase: "Chien!"
Quant à la grand-mère de M., cela fait dix-sept ans qu'elle n'a de cesse de répéter que "M. est un problème" mais qu'"elle est adorable et souriante", et que "c'est ça qui est bien avec les trisomiques: c'est qu'ils sont toujours heureux!"...
Et elle semble impressionnée par la capacité de sa petite fille à garder le sourire malgré tout ce que la nature a fait contre elle.
Re: Les phrases à la con
Gloups, effectivement on quitte le domaine de la simple "phrase à la con" là, ça glace...
Re: Les phrases à la con
Oula, effectivement, Zapat'...
Y a juste une de tes phrases qui retient mon attention, parce qu'en fait, je ne la comprends pas :
"(Les cheveux des trisomiques sont toujours raides, noirs, et tellement
fins qu'ils glissent et se dérobent sous n'importe quel accessoire de
coiffure.)"
Disons que j'ai connu quelques trisomiques blonds... Et la raideur de leurs cheveux n'est pas non plus une loi absolue...
Y a juste une de tes phrases qui retient mon attention, parce qu'en fait, je ne la comprends pas :
"(Les cheveux des trisomiques sont toujours raides, noirs, et tellement
fins qu'ils glissent et se dérobent sous n'importe quel accessoire de
coiffure.)"
Disons que j'ai connu quelques trisomiques blonds... Et la raideur de leurs cheveux n'est pas non plus une loi absolue...
Re: Les phrases à la con
Ah?! Ok, je vais réviser mes idées reçues, merci.Sifoell a écrit:J'ai connu quelques trisomiques blonds... Et la raideur de leurs cheveux n'est pas non plus une loi absolue...
Re: Les phrases à la con
Aujourd'hui j'ai eu le droit a une phrase relativement tres conne de la part d'une de mes eleves aide soignante.
On parlait des differents foyers d'accueil de sa region (le lot et garonne) dans lequel certains de nos patients (petit rappel je travaille en psychiatrie) resident desormais, en parlant d'un des foyers elle me dit " oui celui la est tres bien car les handicapés sont en libertés" je lui ai repondu "ah ils ont le label bio?"
C'est seulement la qu'elle a compris le ridicule de sa phrase.
je la regarde d'un autre oeil desormais
On parlait des differents foyers d'accueil de sa region (le lot et garonne) dans lequel certains de nos patients (petit rappel je travaille en psychiatrie) resident desormais, en parlant d'un des foyers elle me dit " oui celui la est tres bien car les handicapés sont en libertés" je lui ai repondu "ah ils ont le label bio?"
C'est seulement la qu'elle a compris le ridicule de sa phrase.
je la regarde d'un autre oeil desormais
Dernière édition par pamplemoussss le Ven 11 Juil 2008 - 18:09, édité 1 fois
Re: Les phrases à la con
pamplemoussss a écrit:
On parlait des differents foyers d'accueil de sa region (le lot et garrone) dans lequel certains de nos patients (petit rappel je travaille en psychiatrie) resident desormais, en parlant d'un des foyers elle me dit " oui celui la est tres bien car les handicapés sont en libertés" je lui ai repondu "ah ils ont le label bio?"
Je peux te confirmer que le myo élevé en plein air et nourri au grain a une chair plus ferme et un beau teint rosé.
Malcort
Malcort-
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Date d'inscription : 18/05/2008
Re: Les phrases à la con
j'aurais du lui repondre ca... dommage je n'ai pas étais assez inspirée sur le coup
Re: Les phrases à la con
pamplemoussss a écrit:Aujourd'hui j'ai eu le droit a une phrase relativement tres conne de la part d'une de mes eleves aide soignante.
On parlait des differents foyers d'accueil de sa region (le lot et garonne) dans lequel certains de nos patients (petit rappel je travaille en psychiatrie) resident desormais, en parlant d'un des foyers elle me dit " oui celui la est tres bien car les handicapés sont en libertés" je lui ai repondu "ah ils ont le label bio?"
C'est seulement la qu'elle a compris le ridicule de sa phrase.
je la regarde d'un autre oeil desormais
Cela dit, sa phrase a le mérite de signifier que la plupart des foyers pour personnes handicapées (quels que soient les handicaps) ont d'étroites ressemblances avec les "maisons" d'incarcération, ce qui est franchement relativement vrai... (Cf. horaires de vie imposés, flicage des entrées et sorties des résidents, organisation chronométrée de leurs actes de soins -et non soins, la douche et l'habillage n'étant pas, à mes yeux, des actes médicaux..-.
Donc s'il y a un foyer où ces contraintes absurdes sont moindres, je ne trouve pas absurde de le souligner. Sa formulation était peut-être maladroite, ta réponse était drôle et bien trouvée, mais dans le fond, son sous-entendu sur les foyers-prisons me paraît bienvenu.
Re: Les phrases à la con
Je suis entierement d'accord avec toi Zapat' quand tu dis que c'est surtout maladroit
J'avais bien compris le sens qu'elle voulait donner a sa phrase.
Mais ce qui m'a "choquée" c'est le fait que ca vienne d'une personne qui se dirige vers la psy et dans tous les cas dans le soin et du coup je trouve ca plus "grave" (je ne vais pas la lyncher en public non plus!!!)
J'en par la suite parlé avec mes collegues qui etais d'accord avec moi car la formulation est tt de meme tres importante dans notre metier ( je me suis fait agresser pour moins que ca il y a 3 ans et c'est meme pas moi qui avait la boulette )
J'avais bien compris le sens qu'elle voulait donner a sa phrase.
Mais ce qui m'a "choquée" c'est le fait que ca vienne d'une personne qui se dirige vers la psy et dans tous les cas dans le soin et du coup je trouve ca plus "grave" (je ne vais pas la lyncher en public non plus!!!)
J'en par la suite parlé avec mes collegues qui etais d'accord avec moi car la formulation est tt de meme tres importante dans notre metier ( je me suis fait agresser pour moins que ca il y a 3 ans et c'est meme pas moi qui avait la boulette )
Re: Les phrases à la con
C'est comique qu'on me prenne pour sa fille ou sa soeur, les gens sont gênés quand je leurs répond *non, c'est mon copain*.
C'est aussi vraiment chiant de toujours avoir l'impression de devoir justifier le fait d'être en couple.
Isa
C'est aussi vraiment chiant de toujours avoir l'impression de devoir justifier le fait d'être en couple.
Isa
Re: Les phrases à la con
La dernière phrase à la con que j'ai eu à entendre ne date pas plus tard que de la semaine dernière. Le téléphone sonne. Je décroche :
- Allo ?
- Bonjour. Je voudrais parler à Monsieur P. s'il vous plait.
- C'est moi même.
- Voilà, je voulais vous présenter notre nouvelle assurance complémentaire qui pourrait vous...
- Excusez-moi, je vous arrête car je suis bénéficiaire de l'ALD (Affection Longue Durée, qui est (pour résumer grossièrement) la prise en charge à 100% par la sécu des frais médicaux relatifs à ma maladie) donc votre assurance ne m'interresse pas.
- Ah pardon Monsieur. Je vous souhaite une bonne journée et un bon rétablissement.
- C'est ça, ouais...
- Allo ?
- Bonjour. Je voudrais parler à Monsieur P. s'il vous plait.
- C'est moi même.
- Voilà, je voulais vous présenter notre nouvelle assurance complémentaire qui pourrait vous...
- Excusez-moi, je vous arrête car je suis bénéficiaire de l'ALD (Affection Longue Durée, qui est (pour résumer grossièrement) la prise en charge à 100% par la sécu des frais médicaux relatifs à ma maladie) donc votre assurance ne m'interresse pas.
- Ah pardon Monsieur. Je vous souhaite une bonne journée et un bon rétablissement.
- C'est ça, ouais...
Re: Les phrases à la con
Oh !!! Celle-là, elle est belle ! J'aime beaucoup ! Tu aurais dû demander à cette personne si vendre des assurances santé c'était juste un job d'été ou un truc comme ça, parce que bosser dans ce secteur et balancer ce genre de connerie, faut quand même être super fort...Staral a écrit:- Ah pardon Monsieur. Je vous souhaite une bonne journée et un bon rétablissement.
- C'est ça, ouais...
Cyrano-
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Age : 45
Localisation : Nantes
Date d'inscription : 07/07/2008
Re: Les phrases à la con
En ALD, il y a aussi, j'imagine, des affections qui se guérissent, non ? Genre cancer...
Re: Les phrases à la con
Macha a écrit:Dernière sortie au parc, les enfants testent les nouveaux fauteuils. Ils sont super contents et roulent dans tous les sens.
Un gamin (environ 8 ans) s'approche de Timothée, et le regarde médusé, puis au bout d'un moment lui demande :
- "Est-ce que vous êtes un enfant ?"
Pire que la question elle-même, je crois que c'est le vouvoiement qui nous a le plus glacés. On a bien vu qu'il faisait l'amalgame entre Timothée et le fauteuil, mi-garçon - mi-machine, qu'est-ce que c'était donc que cette entité-là ?
Timothée n'a pas répondu, alors je me suis approchée, et j'ai commencé à parler avec le gamin. Comme j'étais justement en train d'écrire les Questions de Lililou, je me suis dit que c'était un bon moyen de tester mon boulot en situation réelle. Donc je lui dit : "oui, c'est un enfant, il s'appelle Timothée, et toi comment tu t'appelles ?" Le gamin me répond, et pose d'autres questions, le dialogue, même si mal engagé au départ, se tisse peu à peu. Le père du gamin intervient et tire son fils par la manche : "viens, on va demander à Dieu de les guérir." Une fois.
Mais le gamin était entré dans le dialogue, j'avais parlé de maladie, de force dans les jambes... Il demande : "ils sont malades parce qu'ils ont trop dansé ?" Je me dis qu'on a du chemin à faire, mais que l'essentiel c'est que le dialogue ne soit pas rompu. Le père réintervient : "viens, on va demander à Dieu de les guérir." Deux fois.
Puis, il coupe la parole de son fils qui voulait continuer de nous parler, et l'embarque de force, le tirant violemment vers lui et en répétant sa phrase pour la troisième fois.
Le père a aucun moment ne nous a regardé en face, ni adressé la parole. Il ne nous a jamais dit bonjour. Je ne sais pas s'il a prié son Dieu de guérir mes enfants, mais je sais qu'il a coupé le dialogue entre son fils, visiblement mal préparé à la confrontation, mais qui était prêt à faire un bout de chemin vers nous, et nous.
Il a fallu pas mal discuter avec mes enfants après, la question initiale du gamin ayant fait pas mal de dégâts, surtout à Timothée.
ça fait une semaine que je lis ce topic et à chaque fois cette histoire me révolte: cette bien-pensance religieuse me fout en rogne. Même si y'a pas de mauvaise intention, le mec est carrément à l'Ouest et ça la fout mal pour quelqu'un sensé faire preuve de compassion!
Zapat' a écrit:Cela
dit, sa phrase a le mérite de signifier que la plupart des foyers pour
personnes handicapées (quels que soient les handicaps) ont d'étroites
ressemblances avec les "maisons" d'incarcération, ce qui est
franchement relativement vrai... (Cf. horaires de vie imposés, flicage
des entrées et sorties des résidents, organisation chronométrée de
leurs actes de soins -et non soins, la douche et l'habillage n'étant
pas, à mes yeux, des actes médicaux..-.
Donc s'il y a un foyer où
ces contraintes absurdes sont moindres, je ne trouve pas absurde de le
souligner. Sa formulation était peut-être maladroite, ta réponse était
drôle et bien trouvée, mais dans le fond, son sous-entendu sur les
foyers-prisons me paraît bienvenu.
Effectivement la ressemblance est là. D'ailleurs un sociologue comme Erving Goffman le décrit bien, que ce soit dans Stigmate: usages sociaux du handicap, ou dans Asile, il explique bien cette coupure soit disant bénéfique entre un groupe de déviant avec la société. J'ai fais 8 ans d'internat (2 différents) et dans le premier c'était ça: dortoirs, horaires fixes y compris pour accéder à nos chambres, sorties en villes encadrés (mercredi après-midi), enceinte fermée (y'avait même une grande grille avec un gyrophare), compassion et surestimanation du handicap (on est différent donc meilleurs et la société est mauvaise).
En tout cas, je conseille à tous de lire Goffman, il a tout compris du handicap: il raconte la déception du jeune femme devenu lorsqu'on lui dis que maintenant elle fait partie du "groupe" et que son nouveau boulot sera de fabriquer des balais-brosses...
Sinon pour apporter ma contribution, il y a 2 ans j'étais à un mariage et comme suis pas des jeux à la con ni de patrick sébastien, je m'étais assis sur un banc, peinard, lorsqu'un petit garçon me regarde, quelque minute plus tard, sa mère vient et lui dire "n'embête pas le monsieur, il est malade"...
Re: Les phrases à la con
En ALD, la connerie doit être définitive ?
Michel59- Nombre de messages : 207
Date d'inscription : 15/05/2008
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