La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
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La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
Bonjour à tous,
Bon, ben a y est, maintenant que j'ai trouvé mon stage et que je me suis reposée un peu (souvenez-vous, quasiment pas de vacances cet été), je reviens par ici vous faire part de mes débuts de recherches...
Ces temps-ci, je lis un rapport d'Alain Giami, Colette Assouly-Piquet et Francette Berthier (oui, ça date un peu : septembre 1988) qui sont tous les trois psychologues, et qui ont donc effectué des recherches sur la figure fondamentale du handicap, en se basant sur les témoignages de personnes travaillant auprès de personnes polyhandicapées, de parents de ces personnes polyhandicapées, et de personnes non concernées par le handicap...
Pour le moment, cela me paraît très prometteur, je prends des notes à fond les ballons...
Je vais donc vous en livrer quelques unes au fur et à mesure afin de voir vos réactions
Allez, c'est parti :
Les opinions et attitudes handiphobes seraient donc toutes personnelles aux personnes qui les expriment, et du coup, très subjectives...
Le travail à faire ne se situerait donc pas chez les personnes handicapées, visées, mais chez les personnes qui ont des représentations subjectives, erronées de personnes différentes qui les effraient...
Je ne sais pas si je suis claire
La figure fondamentale de la personne handicapée revoit à une élaboration imaginaire "type" de la personne handicapée, et n'a rien à voir avec de réelles interactions avec les personnes handicapées.
Je vous laisse déjà digérer et réagir à cela...
Je risque de me faire plus présente, dans les jours à venir, je suis en vacances et j'ai vraiment des tas de lectures à faire et de cours à taper...
Bon, ben a y est, maintenant que j'ai trouvé mon stage et que je me suis reposée un peu (souvenez-vous, quasiment pas de vacances cet été), je reviens par ici vous faire part de mes débuts de recherches...
Ces temps-ci, je lis un rapport d'Alain Giami, Colette Assouly-Piquet et Francette Berthier (oui, ça date un peu : septembre 1988) qui sont tous les trois psychologues, et qui ont donc effectué des recherches sur la figure fondamentale du handicap, en se basant sur les témoignages de personnes travaillant auprès de personnes polyhandicapées, de parents de ces personnes polyhandicapées, et de personnes non concernées par le handicap...
Pour le moment, cela me paraît très prometteur, je prends des notes à fond les ballons...
Je vais donc vous en livrer quelques unes au fur et à mesure afin de voir vos réactions
Allez, c'est parti :
Nous nous sommes situés dans la perspective qui a été ouverte de façon exemplaire par Adorno et ses collaborateurs dans La personnalité autoritaire : leur analyse de l’antisémitisme “repose sur des facteurs dépendant du sujet, dans sa situation globale plutôt que sur les caractéristiques objectives des Juifs ; les éléments qui déterminent les opinions et les attitudes antisémites sont situés chez les personnes qui les expriment” (Adorno et coll, 1950)
Les opinions et attitudes handiphobes seraient donc toutes personnelles aux personnes qui les expriment, et du coup, très subjectives...
Le travail à faire ne se situerait donc pas chez les personnes handicapées, visées, mais chez les personnes qui ont des représentations subjectives, erronées de personnes différentes qui les effraient...
Je ne sais pas si je suis claire
. Notre travail s’est centré sur la question des représentations en partant de l’hypothèse générale d’une “figure fondamentale du handicap” renvoyant à l’activité fantasmatique du sujet, et fonctionnant comme “noyau dur” de la représentation, tant sur le plan des contenus que sur le plan des processus.
La réalisation d’un film : “le regard brisé” (Piquet C? 1988), a été menée parallèlement à cette recherche.
La figure fondamentale du handicap dont nous faisons l’hypothèse qu’elle est sous-jacente et concommitante à la représentation spécifique de la personne handicapée et qu’elle en diffère sensiblement sur le plan des contenus, des formes et des effets. Elle se traduirait par des sentiments complexes de peur, de fascination et de rejet renvoyant beaucoup plus à un objet psychique de type phobique qu’à l’objet réel que constitue le handicapé. Cette figure fondamentale relèverait plutôt du registre de l’élaboration fantasmatique et se situerait ainsi dans une position d’autonomie relative par rapport à la situation concrète d’interaction.
La figure fondamentale de la personne handicapée revoit à une élaboration imaginaire "type" de la personne handicapée, et n'a rien à voir avec de réelles interactions avec les personnes handicapées.
La représentation est toujours construite pour pallier le défaut de la chose, pour servir de substitut à une chose absente, perdue, interdite ou insoutenable.
Je vous laisse déjà digérer et réagir à cela...
Je risque de me faire plus présente, dans les jours à venir, je suis en vacances et j'ai vraiment des tas de lectures à faire et de cours à taper...
Re: La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
Rolala, j'ai RIEN compris !
Je vais aller me coucher et j'y réagirais demain si ça va mieux à tête reposé.
Athénaïs-
Nombre de messages : 230
Age : 35
Localisation : Bretagne et Marseille
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
J'ai une illustration toute simple pour toi, Sifoell.
Pendant la première année de scolarisation de mes enfants, en première année de maternelle, le choc a été très rude pour le personnel enseignant, en particulier pour la directrice de l'école maternelle, qui était aussi l'instit de mes enfants.
Elle a beaucoup cherché à se faire plaindre par l'entourage, car la confrontation avec le handicap de mes enfants était douloureuse pour elle.
Et - et c'est là que je veux en venir - elle me parlait de mes fauteuils. Pas de mes enfants. De mes fauteuils. Comme si j'avais mis au monde des fauteuils roulants, et pas des enfants !
On était bien là dans la dissociation entre la représentation du handicap (pour elle focalisée sur le fauteuil roulant) et la personne handicapée elle-même (dans mon exemple les enfants).
Pendant la première année de scolarisation de mes enfants, en première année de maternelle, le choc a été très rude pour le personnel enseignant, en particulier pour la directrice de l'école maternelle, qui était aussi l'instit de mes enfants.
Elle a beaucoup cherché à se faire plaindre par l'entourage, car la confrontation avec le handicap de mes enfants était douloureuse pour elle.
Et - et c'est là que je veux en venir - elle me parlait de mes fauteuils. Pas de mes enfants. De mes fauteuils. Comme si j'avais mis au monde des fauteuils roulants, et pas des enfants !
On était bien là dans la dissociation entre la représentation du handicap (pour elle focalisée sur le fauteuil roulant) et la personne handicapée elle-même (dans mon exemple les enfants).
Re: La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
Oui, Macha...
Un truc assez symptômatique aussi, en travaillant en foyer, c'est de dire qu'on a trois fauteuils pour la sortie, et qu'on manque de bras pour les pousser...
trois personnes en fauteuil, c'est mieux...
Un truc assez symptômatique aussi, en travaillant en foyer, c'est de dire qu'on a trois fauteuils pour la sortie, et qu'on manque de bras pour les pousser...
trois personnes en fauteuil, c'est mieux...
Re: La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
Ne serait ce que dans ton bouquin, ils disent "le handicapé". C'est mieux que le fauteuil m'enfin à peine.
La personne handicapée me parait être le terme le plus respectueux.
La personne handicapée me parait être le terme le plus respectueux.
Athénaïs-
Nombre de messages : 230
Age : 35
Localisation : Bretagne et Marseille
Date d'inscription : 18/05/2008
Re: La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
Oui, c'est plus respectueux, mais c'est un rapport qui a vingt ans...
Re: La figure fondamentale du handicap : représentations et figures fantasmatiques.
C'est aussi symptomatique dans les hopitaux ou les personnes hospitalisés sont souvent appelée par leur maladie. Entendu lors d'une réuinion:"nous avons 3 aides soignantes pour 20 alzheimer..." C'est un raccourci qui, même dans le contexte où il a été prononcé, me gène pour ne pas dire me choque. A vouloir dissocier la maladie du patient on fini par déhumaniser.
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